Il y a quarante ans, Nintendo définissait et popularisait le style du jeu de plateforme avec la borne d’arcade « Donkey Kong », l’occasion aussi de dévoiler un petit personnage moustachu à la casquette rouge lancé alors à la rescousse de Pauline. Retour sur l’un des plus grands classiques du jeu vidéo.
Sur les cendres d’un autre jeu…
En décembre 1979, Nintendo sort « Radarscope », sa tentative de réponse à l’incroyable succès de « Space Invaders » des concurrents de chez Taito. Mais c’est la douche froide et « Radarscope » constitue un échec cuisant sur le marché américain, malgré un certain succès au Japon.
Les débuts de Miyamoto
Mais la firme nippone n’a pas dit son dernier mot et propose à une de ses jeunes recrues, Shigeru Miyamoto, de « redesigner » les bornes invendues pour construire les bases d’un autre jeu qui pourrait séduire le public américain et européen.
L’idée première est de développer un jeu autour de Popeye sur les cendres de l’ancienne borne. Malheureusement, Nintendo n’obtient par les droits d’exploitation du célèbre personnage de comics. Retour à la case départ.

Puis Shigeru Miyamoto a cette idée de génie… Inspiré aussi bien par King Kong que du conte « La Belle et la Bête », le créateur donne naissance au personnage de Donkey Kong, un gorille violent. Ce dernier prend en otage « The Lady » et doit faire face au « Jumpman », volant à la rescousse de la jeune fille.
Un succès américain et les débuts de Mario
Pari réussi pour Miyamoto et Nintendo, les anciennes bornes de « Radarscope » devenues « Donkey Kong » cartonnent et s’écoulent à plus de 67 000 exemplaires aux Etats-Unis, la plus grosse vente de la société japonaise là-bas. Boosté par ce succès US, Nintendo décide de rendre hommage à Mario Segale, qui a permis aux japonais de s’installer dans des locaux américains pour développer son marché et vendre ses nouvelles bornes d’arcade. Jumpman devient ainsi Mario, début d’une saga éblouissante…
Nintendo VS Universal
Au vu du succès du jeu d’arcade, et de ses adaptations pour le lancement de la Colecovision, par Nintendo en Game & Watch ou encore sur sa console NES, Universal tente de poursuivre Nintendo en justice pour détournement de « son » personnage King Kong, héro de plusieurs films. Pas de chance pour les américains puisque leur singe emblématique, ayant alors plus de 40 ans à l’époque, était alors tombé dans le domaine public.