Categories
Non classé

Les 35 ans de Ghosts’n’Goblins

Ghosts’n Goblins dans sa version arcade, sortie en 1985

Il y a 35 ans débarquait l’adaptation NES, Commodore 64 et autres formats de ce classique des salles d’arcade sorti un an plus tôt. Pour les 35 ans de ce jeu marquant, son créateur Tokiro Fujiwara sort un nouvel épisode baptisé « Ghosts’n’Goblins Resurrection » et nous en profitons pour revenir sur cette saga à l’ambiance démoniaque…

La version NES de Ghost’n’Goblins (1986)

L’aventure commence en 1983, le créateur de jeu vidéo japonais Tokiro Fujiwara quitte le studio Konami pour rejoindre l’équipe de Capcom. Débute alors la production de futurs grands classiques : Ghosts’n’Goblins ou encore Commando.

Le jeu de plateforme en mode « film d’horreur »

Si le style jeu de plateforme propose alors la quête de personnage plutôt sympathique évoluant dans des paysages « cartonnesques » et colorés, l’arrivée de Ghosts’n’Goblins change quelque peu la donne.

On retrouve ici les aventures d’Arthur, preu chevalier, ayant pour mission de retrouver sa fiancé kidnappée par une vilaine gargouille diabolique. Passé ce scénario quelque peu cliché et sexiste, Ghosts’n’Goblins apporte alors, pour une des premières fois de l’histoire, l’esthétique du « film d’horreur » dans le jeu vidéo.

Dans ce milieu des années 80, le film d’épouvante a le vent en poupe (c’est l’époque de la série des Freddy, du « Jour des morts-vivants »…) mais aussi d’un vidéo clip qui marque une génération par son aspect sombre et « zombiesque »: Thriller de Michael Jackson.

Le clip de « Thriller » de Michael Jackson, d’une durée de 13 minutes revisite avec brio la thématique des films d’épouvante

Malgré l’ambiance lugubre de l’introduction et de son univers débutant dans un cimetière occupé par des morts-vivants, le jeu ne manque cependant pas de touches d’humour. Ainsi, quand Arthur perd sa précieuse armure après avoir été « touché » par un ennemi, il se retrouve en boxer « à fraise » pour poursuivre sa quête. Et on a froid pour lui…

Des adaptations mémorables

Grand succès en arcade, le jeu est bien entendu adapté sur de très nombreux formats dans la foulée, les versions les plus célèbres étant notamment celle de la NES de Nintendo, grand succès en cartouche ou encore en version cassette sur Commodore 64, version qui bénéficie également d’une toute autre bande originale, devenue culte et signée par le britannique Mark Cooksey du studio Elite qui s’inspire alors de l’oeuvre de … Chopin!

La version cassette de Ghost’n’Goblins pour Commodore 64 et 128, un collector
La BO magistrale de Ghost’n’Goblins version Commodore 64 inspirée par … Chopin!

Ghouls’n’Ghosts, la suite (1988)

En 1988, Tokiro Fujiwara remet le couvert et sort la suite, « Ghouls’n’Ghosts ». C’est le retour d’Arthur qui, en plus de se retrouver parfois en boxer dans un cimetière peut. dorénavant, aussi être transformé en canard ou en vieillard en recevant le mauvais sort d’étranges personnages maléfiques. A nouveau, comme pour « Ghosts’n’Goblins », la difficulté est au rendez-vous et de nombreuses pièces de monnaie viendront remplir les bornes d’arcade du monde entier.

Rayon nouveauté, on retrouve de nouvelles armes mais aussi la possibilité de revêtir des armures plus résistantes, d’argent et d’or, de façon à rendre notre héros un peu moins vulnérable face aux énormes obstacles qui se dressent sur son chemin.

A nouveau les adaptations pour micro-ordinateurs et consoles sont légions et connaissent le succès.

Super Ghouls’n’Ghosts (1991)

Un troisième épisode, « Super Ghouls’n’Ghosts » voit le jour en 1991 exclusivement pour la Super Nintendo. Version « updatée » de Ghouls’n’Ghosts, il s’agit d’un plus grand succès de la 16 bits de Nintendo. En 1997, il se classe à 22e place des meilleurs jeux video de tous les temps selon le magazine américain Electric Gaming Monthly.

Le retour en 2021 sur Switch

Le 25 février 2021, 35 ans après la sortie du premier épisode, Tokiro Fujiwara et l’équipe de Capcom dévoilent « Ghost’n’Goblins Resurrection » sur Nintendo Switch, un remake qui s’inspire aussi bien de « Ghost’n’Goblins » de que « Ghouls’n’Ghosts » ce qui oblige le créateur à replonger dans son passé…

Interviewé par Polygon, il précise alors:

« J’ai été très heureux d’avoir l’opportunité de revenir sur la série Ghosts’n’Goblins. Comme il s’agit d’un ‘reboot’ aussi bien de Ghosts’n’Goblins que de Ghouls’n’Ghosts, cela m’a demandé de revenir loin dans le passé, mais les souvenirs de cette époque me sont revenus assez vite »

Tokiro Fujiwara

L’accueil de ce reboot est excellent et donnera peut-être envie de développer ce futur succès sur d’autres plateformes. On l’espère en tout cas…

Categories
Story

Les 30 ans de Street Fighter 2

Nous sommes en 1991, en fond sonore Michael Jackson chante « Black or White », l’URSS vit ses dernières semaines d’existence et les salles d’arcade retrouvent un nouveau souffle avec l’arrivée de ce blockbuster inoubliable « Street Fighter 2 ».

Un premier Street Fighter

Inspiré par la vague des films à succès mettant en scène Bruce Lee, le monde du jeux video produit de nombreux jeux de combat/karaté dans la fin des années 80.

Dans ce premier épisode de la saga Street Fighter, on retrouve déjà les personnages de Ryu et Ken, qui seront au centre de la suite. Quelques célèbres coups spéciaux sont déjà de la partie. Mais, malheureusement pour le studio Capcom et l’équipe de production, le jeu ne remporte pas le succès espéré.

L’influences des modèles du genre

Avec ce premier épisode, Capcom tente de surfer sur la réussite de jeux de karaté tels que The Year of The Exploding Fist (1985) ou encore Yie Ar Kung-Fu (la même année). Deux réussites portées sur de nombreuses plateformes, notamment le Commodore 64.

Deux ans plus tard avec la sortie de Final Fight, Capcom frappe à nouveau très fort. Le jeu, grâce à ses graphismes soignés et impressionnants pour l’époque, récolte un grand succès. La société de confie la lourde tâche de relancer la license Street Fighter à l’équipe de Final Fight.

Aussi fort que Pac-Man…

En ajoutant de nouveaux participants au combat, notamment la mythique combattante chinoise Chun-Li, l’électrique Blanka, le sumo Honda ou encore le soviétique Zangief et en « reliftant » visuellement le graphisme et le gameplay, la production engendre une véritable Steet-Fighter mania dans les salles d’arcade du monde entier.

… et plus fort que Jurassic Park!

Les commandes de Street Fighter atteignent des chiffres impressionnants en 1991 et les responsables des salles d’arcade en achètent plusieurs en les alignants dans leur espace, de façon à répondre à la demande massive, une technique qui n’avait alors plus été utilisée depuis le succès de Pac-Man plus de dix ans auparavant.

Plus de 60 000 bornes d’arcades sont vendues à travers le monde et on estime alors que les revenus en pièce de monnaies du succès de Street Fighter 2 dépasse alors les revenus des ventes de tickets de cinéma de « Jurassik Parc », film événement de Steven Spielberg en 1993.

Une seconde vie sur console

Dans le début des années 90, le décalage entre la technologie des bornes d’arcade et des consoles de salon s’amenuise et les consoles 16 bits qui débarquent alors propose de retrouver des sensations quasi identique à celles de ses grands frères des Luna Park…

Street Fighter 2 est associé au succès de la Super Nintendo et le pack comprenant la console nouvelle génération et le jeu est l’un des plus grands succès commerciaux du genre.

Mais Sega, alors l’ennemi juré de Nintendo, ne tarde pas à répliquer avec la version Megadrive de Street Fighter 2 dans sa version « Special Champion Edition », également un carton international.

Si le jeu connait, logiquement, de nombreuses suites, Street Fighter 3, 4 et 5 et de nombreux autres dérivés, la saga Street Fighter 2 compte 8 éditions ayant succédé à la première version « The World Warrior ». La dernière en date est celle sortie sur la Switch portant le nom de « Ultra Street Fighter II: The Final Challengers ».

Et n’oublions pas … le film!

Parmi les quelques étrangetés ayant entouré cette license, citons notamment le film sorti en 1994 et mettant en scène Jean-Claude Vandamme (qui nous promettait que « dans son nouveau film il cassait le barrakkke ») et… Kylie Minogue. Film qui a aussi été adapté sous forme de jeu façon « Mortal Kombat » ou encore la courageuse adaption Gameboy qui, malgré les limitations de la portable noir et blanc de Nintendo, avait étonné par sa qualité en 1995.