Nous sommes en 1991, en fond sonore Michael Jackson chante « Black or White », l’URSS vit ses dernières semaines d’existence et les salles d’arcade retrouvent un nouveau souffle avec l’arrivée de ce blockbuster inoubliable « Street Fighter 2 ».
Un premier Street Fighter
Inspiré par la vague des films à succès mettant en scène Bruce Lee, le monde du jeux video produit de nombreux jeux de combat/karaté dans la fin des années 80.
Dans ce premier épisode de la saga Street Fighter, on retrouve déjà les personnages de Ryu et Ken, qui seront au centre de la suite. Quelques célèbres coups spéciaux sont déjà de la partie. Mais, malheureusement pour le studio Capcom et l’équipe de production, le jeu ne remporte pas le succès espéré.
L’influences des modèles du genre
Avec ce premier épisode, Capcom tente de surfer sur la réussite de jeux de karaté tels que The Year of The Exploding Fist (1985) ou encore Yie Ar Kung-Fu (la même année). Deux réussites portées sur de nombreuses plateformes, notamment le Commodore 64.
Deux ans plus tard avec la sortie de Final Fight, Capcom frappe à nouveau très fort. Le jeu, grâce à ses graphismes soignés et impressionnants pour l’époque, récolte un grand succès. La société de confie la lourde tâche de relancer la license Street Fighter à l’équipe de Final Fight.
Aussi fort que Pac-Man…
En ajoutant de nouveaux participants au combat, notamment la mythique combattante chinoise Chun-Li, l’électrique Blanka, le sumo Honda ou encore le soviétique Zangief et en « reliftant » visuellement le graphisme et le gameplay, la production engendre une véritable Steet-Fighter mania dans les salles d’arcade du monde entier.
… et plus fort que Jurassic Park!
Les commandes de Street Fighter atteignent des chiffres impressionnants en 1991 et les responsables des salles d’arcade en achètent plusieurs en les alignants dans leur espace, de façon à répondre à la demande massive, une technique qui n’avait alors plus été utilisée depuis le succès de Pac-Man plus de dix ans auparavant.
Plus de 60 000 bornes d’arcades sont vendues à travers le monde et on estime alors que les revenus en pièce de monnaies du succès de Street Fighter 2 dépasse alors les revenus des ventes de tickets de cinéma de « Jurassik Parc », film événement de Steven Spielberg en 1993.
Une seconde vie sur console
Dans le début des années 90, le décalage entre la technologie des bornes d’arcade et des consoles de salon s’amenuise et les consoles 16 bits qui débarquent alors propose de retrouver des sensations quasi identique à celles de ses grands frères des Luna Park…
Street Fighter 2 est associé au succès de la Super Nintendo et le pack comprenant la console nouvelle génération et le jeu est l’un des plus grands succès commerciaux du genre.

Mais Sega, alors l’ennemi juré de Nintendo, ne tarde pas à répliquer avec la version Megadrive de Street Fighter 2 dans sa version « Special Champion Edition », également un carton international.

Si le jeu connait, logiquement, de nombreuses suites, Street Fighter 3, 4 et 5 et de nombreux autres dérivés, la saga Street Fighter 2 compte 8 éditions ayant succédé à la première version « The World Warrior ». La dernière en date est celle sortie sur la Switch portant le nom de « Ultra Street Fighter II: The Final Challengers ».
Et n’oublions pas … le film!
Parmi les quelques étrangetés ayant entouré cette license, citons notamment le film sorti en 1994 et mettant en scène Jean-Claude Vandamme (qui nous promettait que « dans son nouveau film il cassait le barrakkke ») et… Kylie Minogue. Film qui a aussi été adapté sous forme de jeu façon « Mortal Kombat » ou encore la courageuse adaption Gameboy qui, malgré les limitations de la portable noir et blanc de Nintendo, avait étonné par sa qualité en 1995.
